• Katz Kovak

    Comme vous ne me connaissez pas, il me semble judicieux de me presenter. Je m'appelle Katz, Katz Kowak et comme vous l'avez sans doute déjà remarqué, je ne suis pas d'ici. Un étranger. Mais un étranger pour de vrai. C'est à dire, que je viens d'une autre planète.
     
     Ni vénutien, ni martien, ni neptunien, ma planète n'a, en fait, pas de nom pour les terrestres car ils ne l'ont pas encore découverte.
     
     Cela fait quelques années déjà que je traîne la savatte sur la terre. J'ai pas mal bourlingué et me suis instruit sur coûtumes, langues, religions et j'en passe. Pourquoi la terre. Bof! Par un big Bof! Un ras-le-bol de ma planète. Besoin de changer d'aire. De respirer un autre oxygène. Bref, la terre, elle m'a attrappé dans son orbite et je me suis dit: Pourquoi pas?
     
     J'ai tourné en rond, à bord de ma soucouppe volante pendant pas mal de temps, comme tous les conducteurs d'ailleurs, avant de trouver dans le désert de Gobie, l'endroit idéal pour parquer mon engin.
     
     A la première frontière rencontrée on m'a arrêté et demandé mes "papiers".
     - Des papeirs, j'en ai tout plein: mon mouchoir en papier, mon bloc de notes, un papier de schwingum.
     - Un passeport. Juste ce petit papier officiel nommé passeport.
     Devant mon air de "je n'y comprends rien", l'un des hommes en uniforme dit à l'un de ses collègues
     - Il se fout de notre gueule ce mec.
     Puis s'adressant denouveau à moi
     - Ecoute mon gars, je vais t'expliquer, il est minuit, il me reste encore une heure avant de finir ma journée. Je suis faitigué et j'ai très envie de rentrer tranquillement chez moi.
     Alors un petit malin comme toi, de denière minute qui n'a rien d'autre à faire que de jouer au farceur, j'en ai pas besoin. Je n'ai pas envie de m'énerver, tu piges? En résumé ou tu me montres tes papiers ou tu dégages.
     - Je n'ai pas, heu..... enfin, j'ai des papiers, mais, heu.... je n'ai pas de paseport.
     - Il me les gonffle ce mec. T'es le clown du cirque en vadrouille, ou quoi?
     - Je m'appelle Katz Kowak.
     - A pied Katz? Tu as juste envie, ce soir, au claire de lune, de faire quelques pas dans le pays voisin. Un peu plus et tu nous débarques en pantoufles et pyjama, n'est-ce pas?
     - Mon vehicule je l'ai laissé parqué dans le désert de Gobie.
     - Oui, c'est ça, Katz, à côté de ma Limousine.
     
     Cet incident m'aida, non seulement à comprendre l'importance des papiers mais aussi que cette planète est divisée (contrairement à la mienne) par des frontières politiques.
     
     A propos de politique, les deux systèmes gouvernant les pays sont: dictatures ou  démocraties.
     
     Enfin, en y réflichissant bien on devrait plutôt dire dictature imposée et dictature choisie. La dictature élue, ils l'appellent démocratie les terrestres.
     
     C'est à dire: ils choississent un candidat à la présidence, d'un certain parti, muni d'un programme électoral. Une fois élu, ce président, en fin de compte, se comporte comme un dictateur. Le programme électoral oublié, il mène la politique qu'il veut ou qu'il peut. Le peuple subit les conséquences, ça oui, ils ont le droit de ne pas être d'accord. Les dictatures imposées, elles, sont nettement plus dangereuses pour la santé de l'individu. C'est du: ou tu fermes ta gueule ou tu finis en tôle, ils ont des pays comme ça, les terrestres, où il y a presque plus de prisonniers politiques que des prisonniers de droit commun.
     
     L'avantage des démocraties: le droit d'expression. Absolument génial: tu peux dire ce que tu veux, monter des manifestations, écrire des manifestes. Ce qui ne va rien changer: les impôts ne vont pas baisser, le coût de la vie continuera à la hausse, les salaires au beau fixe et les améliorations sociales, avanceront à pas de tortue. M'enfin, le peuple peut au moins de défouler.
     
     Dans certaines démocraties,  le mot préféré des politiques au poivoir est:
     - LE DEFICIT, de l'Etat
     Ils le pronnoncent avec un certain enjouement et le servent au long de leurs discours télévisés à toutes les sauces.
     
     Le Déficit. Le déficit, ils le pronnoncent comme si le peuple était la cause, de ce déficit. Ils culpabilisent, subtilement, les citoyens, pour que ceux-ci n'arrivent à penser un jour que ce mot: déficit est sinonyme d'incompétence à gouverner, à gérer la richesse d'un pays.
     
     Les impôts: ça frôle le sublime. Les citoyens paient des impôts directs, sur leurs salaires, biens, etc. et des impôts indirects sur touts les produits achetés. Ces quelques miliers de millons, avant d'être dépensés, vont séjourner dans des banques ou ils vont générer des intérêts.... et les intérêts de quelques miliers de millions..... heu.... ça en représente de l'argent.
     
     Le plus étonnant, c'est que certaines principautées, comme celle de Monaco, ou les citoyens ne trouvent pas leurs revenus et biens soumis à l'impôt de l'Etat, semblent être les seuls points à ne pas souffrir du DEFICIT.
     
     Je m'appelle Katz Kowak et je ne suis pas d'ici. Ça s'entend dans mon discours n'est-ce pas?
     
     L'autre jour j'ai dû remplir un formulaire. Les terrestres sont définitivement de grands consommateurs de papier. Nom. Prénom. Date de naissance. Sexe. Là, deux petites cases à cocher: masculin ou féminin. Alors, moi j'ai dessiné un troisième petit carré, avec la mention "autre" et je l'ai coché.
     
     - Ecoute, bonhomme - me dit le fonctionnaire - même Dieu à un sexe. Puisqu'on dit Dieu père c'est qu'il se décline au masculin. Alors quand toi tu sauras si t'es masculin ou féminin, tu reviens pour remplir le formulaire comme il se doit.
     
     
     J'allais oublier, les terrestres n'ont pas seulement des frontières (divisions) politiques, mais ils ont aussi des frontières religieuses. Majoritairement ils sont monoteystes, bien que dans certaines contrées le polytéisme soit à l'odre du jour.
     
     L'une des prières les plus populaires c'est le "nôtre père" créé il y a plus de 2'000 ans, elle n'est plus tout à fait adapté aux besoins de l'homme du XXIème siècle (terrestre).
     
     "Donnes-nous nôtre pain de ce jour", il faudrait y ajouter "l'argent pour le loyer, le beffteck, la voiture indispensable, la benzine cotidienne, le fringue obligatoire (parc'que évidemment la feuille de vigne n'est plus en vigueur: il faut de l'Armani ou du Zara tout au moins) sans oublier père céleste - toi qui disposes de toute la richesse de l'univers - de quelques miliers d'euros mensuels pour les loisirs, la technologie et les vacances. Amen".
     
     Et l'on pourrait encore ajouter: " .... et toi qui préconise la générositée, ne sois pas radin, donnes-nous exemple en faisant que toutes tes créatures, vivent comme des millonaires, afin que nous soyons le vivant reflet de ta grandeur et splendeur".
     
     Athès inclus, bien sûre, car le fait de croire ou de ne pas croire ne cahnge rien à la nature des choses. N'est-ce-pas?
     
     La terre et son contenu sont création divine?
     
     Ben, alors demandons, sans pudeur, à ce père céleste, dépositaire de tous les biens de l'univers, tout ce dont nous avons besoin.
     
     Je m'appelle Katz, Katz Kowak et je ne faisais que passer dans ce blog, mais en vous voyant, je me suis lancé à lâcher quelques brides de discours. Avant de partir, je vous souhaite:
     
     pour 2012 beaucoup de bonheur, de réussites (au pluriel, ce n'est pas par hasard), de la santé tout plein et bien sûre, de l'argent à n'en plus pouvoir.


     
    Ecrit par:
    Alexys Fernandez Artos


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